Le lien juridique de la fraternité au sein du presbyterium diocésain : Etude a partir du premier paragraphe du Canon 275 du Codex Iuris Canonici de 1983

Le présent livre contient ma pensée sur la vie sacerdotale, en la situant surtout dans le presbyterium diocésain, lieu où se concrétise celle-là d'une manière générale. En effet, avec l'ordination diaconale, le clerc séculier est incardiné dans une Église particulière qui, généralement, s'appelle diocèse (cf. CIC, can.265). Dans celui-ci (le diocèse), le clerc incardiné y trouve d'autres prêtres, formant ainsi avec eux une famille dont l'Évêque est naturellement le père. Il s'agit d'une famille dont les liens ne sont ni de la chair ni du sang, mais de la grâce de l'Ordre. Cette grâce assume et élève les rapports humains, psychologiques, affectifs, amicaux et spirituels entre les prêtres (Cf. PDV 74). Dans cette famille presbytérale doit régner la communion entre tous les membres: communion entre l'Évêque et les prêtres, exprimée surtout à travers la sollicitude particulière (de la part de l'Evêque) et l'obéissance sacerdotale (de la part des prêtres), ainsi que la communion des prêtres entre eux, exprimée á travers la fraternité presbytérale. Celle-ci devient ainsi un véritable moteur de la fécondité du ministère sacerdotal et, en vertu de la nature même du sacrement de l'Ordre et du presbyteriums diocésain, elle oblige les prêtres, devenant, pour ainsi dire, un lien de caractère véritablement juridique.

Abbé Viateur Nibaruta est prêtre du Diocèse de Ngozi et Professeur de Droit Canonique au Grand Séminaire Saint Charles Lwanga de Kiryama.

Autorentext

Abbé Viateur Nibaruta est prêtre du Diocèse de Ngozi et Professeur de Droit Canonique au Grand Séminaire Saint Charles Lwanga de Kiryama.

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Le présent livre contient ma pensée sur la vie sacerdotale, en la situant surtout dans le presbyterium diocésain, lieu où se concrétise celle-là d'une manière générale. En effet, avec l'ordination diaconale, le clerc séculier est incardiné dans une Église particulière qui, généralement, s'appelle diocèse (cf. CIC, can.265). Dans celui-ci (le diocèse), le clerc incardiné y trouve d'autres prêtres, formant ainsi avec eux une famille dont l'Évêque est naturellement le père. Il s'agit d'une famille dont les liens ne sont ni de la chair ni du sang, mais de la grâce de l'Ordre. Cette grâce assume et élève les rapports humains, psychologiques, affectifs, amicaux et spirituels entre les prêtres (Cf. PDV 74). Dans cette famille presbytérale doit régner la communion entre tous les membres: communion entre l'Évêque et les prêtres, exprimée surtout à travers la sollicitude particulière (de la part de l'Evêque) et l'obéissance sacerdotale (de la part des prêtres), ainsi que la communion des prêtres entre eux, exprimée á travers la fraternité presbytérale. Celle-ci devient ainsi un véritable moteur de la fécondité du ministère sacerdotal et, en vertu de la nature même du sacrement de l'Ordre et du presbyteriums diocésain, elle oblige les prêtres, devenant, pour ainsi dire, un lien de caractère véritablement juridique.