Thèse de Master de l'année 2022 dans le domaine Economie politique - Etudes de cas, note: 16/20, Université du Burundi (Faculté des Sciences Economiques et de Gestion), langue: Français, résumé: Cette étude emploie la méthode des données de panel et utilise les estimations à données de panel dynamique en étudiant l'influence de la religion, l'éducation et la santé au développement économique en Afrique Subsaharienne sur la période allant de 1960 à 2015. Dans le domaine de la religion, l'étude emploie trois religions, à savoir le Christianisme, l'Islam et la religion indigène. Les résultats des estimations économétriques prouvent que toutes ces religions ne sont pas porteuses de progrès économique en Afrique Subsaharienne. Seule la religion indigène est favorable de manière directe au développement économique. Le Christianisme n'est favorable au développement économique que lorsque la population est éduquée et en meilleure santé. L'Islam est anti-croissance dans la région. Dans le domaine de l'éducation, trois niveaux d'éducation font objet d'analyse, à savoir l'éducation primaire, secondaire et supérieure. Les résultats prouvent qu'on peut avoir dans l'éducation une clé du progrès économique en Afrique Subsaharienne et surtout pour l'éducation supérieure, mais plus cette région devienne religieuse, moins sont les niveaux d'instruction et leur contribution au progrès économique. Dans le domaine de la santé, l'espérance de vie est retenue comme proxy de l'état sanitaire et les résultats prouvent que le meilleur état sanitaire de la population d'Afrique Subsaharienne peut être le moteur du développement économique dans la région. Ce faisant, pour que le Christianisme et l'Islam deviennent un facteur favorable au développement économique, cette étude suggère un renouvellent en rupture avec le passé et le recours aux vertus religieuses traditionnelles (Religion indigène) par renaissance religieuse. Ainsi, une politique qui consiste à promouvoir la formation supérieure en plus de celle secondaire s'avère donc une voie nécessaire pour mettre la région sur une trajectoire de croissance économique. Les gouvernements de la région doivent aussi investir beaucoup dans la santé pour la maintenir ou l'accroitre, car un meilleur état sanitaire de la population constitue un stock de capital durable susceptible de stimuler le développement économique en Afrique Subsaharienne.