Homme d'esprit, homme à femmes, homme de guerre et de lettres, homme de cour et du monde, homme d'action et philosophe, moraliste et libertin, intime de la reine Marie-Antoinette et de la comtesse du Barry, de la tsarine Catherine II comme de Voltaire, de Goethe comme de Casanova, Charles-Joseph de Ligne parcourt le monde auprès des personnages les plus emblématiques de son temps. Auteur prolifique sur les sujets les plus variés, ce prince du Saint Empire manie la langue française en virtuose et figure en bonne place à la croisée des Lumières et du romantisme. Il reste surtout le symbole de l'Ancien Régime finissant dans ce qu'il a de plus brillant, le XVIIIe siècle ne s'éteignant vraiment qu'avec lui en 1814, en plein congrès de Vienne.

Cosmopolite au point d'être français en Autriche, autrichien en France, l'un et l'autre en Russie, ce grand seigneur qui a couru toute sa vie après la gloire et l'amour, cachant l'émotion sous le sourire ou un bon mot, demeure l'incarnation de la gaieté. Particulièrement doué pour traiter légèrement des choses sérieuses et sérieusement des choses légères entre deux batailles, deux pays, deux souverains ou deux maîtresses, qui mieux que Charles-Joseph de Ligne pour incarner les derniers moments d'une époque extraordinaire dont il a été l'incomparable témoin ?

La biographie de référence, par un fin connaisseur du siècle des Lumières.