Le Régime Castrateur

Il me semble important d'opposer comme Gustave Flaubert, les mauvais critiques qu'il traitait de "canailles" ou de "farceurs" aux praticiens qui selon lui savent parler d'un ouvrage non pas parce qu'ils sont eux-mêmes écrivains, mais "écrivains honnêtes". Nous devrions sans doute établir cette distinction pour juger beaucoup de ceux qui aujourd'hui donnent leurs avis sur le climat socio-politique du Cameroun en disant que tout va pour le mieux dans le "pire" des mondes possibles à travers des slogans politiques pompeux et des programmes flatteurs. Nous ne saurons ignorer leurs bons sentiments. Toutefois, si la grande majorité s'accorde à dire que rien ne va, il devient nécessaire d'écouter les écrivains "honnêtes" qui loin des luttes corporatistes et du sensationnalisme médiatique présentent la vérité et la méthode à adopter pour sortir du joug "négro-colonialiste". Ainsi, aux grands maux, aux grands patrons de la République, les petits remèdes. Et on entend par "petits remèdes", le petit peuple écrasé, malmené, abandonné.

Auteur

Kibouap Guy Armand est né en 1983 à Boutourou dans le Mbam et Inoubou. Après ses études de droit, il va enseigner la littérature française dans plusieurs lycées et collèges du côté de l'Ouest-Cameroun où il s'exile après avoir subi une injustice qui l'a contraint à abandonner l'école. Il flirte avec le milieu politique qu'il qualifie de pourri.

Texte du rabat

Il me semble important d'opposer comme Gustave Flaubert, les mauvais critiques qu'il traitait de "canailles" ou de "farceurs" aux praticiens qui selon lui savent parler d'un ouvrage non pas parce qu'ils sont eux-mêmes écrivains, mais "écrivains honnêtes". Nous devrions sans doute établir cette distinction pour juger beaucoup de ceux qui aujourd'hui donnent leurs avis sur le climat socio-politique du Cameroun en disant que tout va pour le mieux dans le "pire" des mondes possibles à travers des slogans politiques pompeux et des programmes flatteurs. Nous ne saurons ignorer leurs bons sentiments. Toutefois, si la grande majorité s'accorde à dire que rien ne va, il devient nécessaire d'écouter les écrivains "honnêtes" qui loin des luttes corporatistes et du sensationnalisme médiatique présentent la vérité et la méthode à adopter pour sortir du joug "négro-colonialiste". Ainsi, aux grands maux, aux grands patrons de la République, les petits remèdes. Et on entend par "petits remèdes", le petit peuple écrasé, malmené, abandonné.